• Massaker

Publié le par 67-ciné.gi-2006













Massaker documentaire de Monika Borgmann, Lokman Slim et Hermann Theissen

durée : 1h39
sortie le 22 février 2006
 

en avant-première le lundi 20/02 à 20h30 au cinéma

en présence des réalisateurs Monika Borgmann, Lokman Slim

et des producteurs Marie-Michèle Cattelain & Philippe Avril

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Synopsis
Du 16 au 18 septembre 1982, pendant deux nuits et trois jours, "sabra et chatila", chef-lieu de la présence palestinienne civile, politique et militaire au Liban est mis à feu et à sang. Vingt ans plus tard, six participants à ce massacre qui a choqué l’opinion publique mondiale, racontent pour la première fois leurs excès meurtriers et barbares.


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Histoire du Liban
Le pays tire son nom du mont Liban ; le nom "Liban" (aussi "Loubnan") vient du mot araméen Laban qui signifie “blanc” par référence aux neiges des montagnes libanaises.

Pays du proche-orient, le Liban est délimité à l'ouest par la mer Méditerranée (225 km de côtes) et à l'est par la dépression syro-africaine. Le pays partage ses frontières avec la Syrie sur 375 km au nord et à l'est, avec Israël sur 79 km au sud.

La population du Liban est constituée de diverses communautés religieuses : chrétiens catholiques (maronites), musulmans (chiites et sunnites), grecs orthodoxes, grecs catholiques melkites, arméniens catholiques et orthodoxes, israéliens, protestants, coptes, druzes et alawites, chaldéens, syriens catholiques.

On estime que le nombre des réfugiés palestiniens au Liban oscille entre 160 000 (estimation basse) et 225 000 (estimation haute). Dans ce pays de 3 millions et demi d'habitants, on évalue à plus de 150 000 le nombre de libanais morts et à 100 000 le nombre de blessés, depuis 1975. À peu près 900 000 personnes ont, par ailleurs, été déplacées.

1861
Les grandes puissances de l'époque (France, Grande-Bretagne, Autriche-Hongrie, Russie) obligent l'Empire ottoman à créer une province (mutasarrifiya) autonome du Mont-Liban à la suite des troubles entre Druzes et Maronites qui ont secoué la région de 1840 à 1860.

1920
La France obtient de la Société des Nations un mandat sur les régions syriennes du Levant. Le royaume de Syrie est proclamé, tout en réservant au Mont-Liban le statut de région autonome.

1926
23 mai. Le Liban est solennellement érigé en République.

1943
Le Liban devient indépendant et un Pacte national est établi entre les diverses familles spiri-tuelles composant la nation libanaise.

1946
Retrait des troupes françaises du Liban.

1948
Suite au conflit israélo-arabe, le Liban devient une terre d’accueil pour 110 000 réfugiés palestiniens ayant fui Israël.

1952
Camille Chamoun accède à la présidence. Il infléchit la politique extérieure du Liban dans un sens pro-occidental et adhère à la doctrine Eisenhower de coordination des forces anti-soviétiques au Moyen-Orient.

1957
Réélection contestée de Camille Chamoun. Une vague d’attentats et de manifestations troublent la nouvelle mandature.

1958
Mai. Insurgés et partisans du Président s’affrontent dans tout le pays. Devant cette agitation, Chamoun obtient le débarquement de 15 000 marines américains. Septembre. Un nouveau président unanimement respecté, le général Fouad Chehab, est élu. L'opposition impose la nomination du leader de l'insurrection, Rachid Karamé, au poste de Premier ministre. Le nouveau président se rapproche de Nasser, et le Liban joue son rôle de médiateur entre Arabes, apaisant du coup les revendications internes des Musulmans et des Druzes.

1961
Dans la nuit du 30 au 31 décembre, leParti Syrien National Social (PSNS) tente un putsch. Une vingtaine de chars de la garnison de Tyr rejoignent les putschistes et tentent sans succès un assaut sur le Ministère de la Défense. Prévenu, Fouad Chehab envoie la troupe et capture les putschistes.

1969
L'armée libanaise tente de reprendre lecontrôle des camps de réfugiés palestiniens, ces derniers servant en effet de bases d'entraînement militaire aux fedayins et à leurs opérations commando contre la frontière nord d'Israël. Mais elle est trop faible. Un compromis est trouvé avec la signature au Caire, sous l'égide de Nasser, d'un accord entre Yasser Arafat et le commandant en chef de l'armée libanaise. L'extraterritorialité des camps des fedayins est reconnue. Cet accord est tenu secret, car il est contraire au plein exercice de la souveraineté libanaise. Pour se défendre contre les fedayins, l'armée israélienne lance de nombreuses opérations de représailles dans le Sud et jusqu'à Beyrouth. La population libanaise subit de plein fouet cette violence.

1975
13 avril. Matin. Des tirs font un mort lorsde l'inauguration d'une église par Pierre Gemayel. L'après-midi, des mitrailleurs phalangistes attaquent un bus passant dans la même rue, et massacrent une partie de ses passagers palestiniens. C'est le début de la guerre civile.

1976
Les milices chrétiennes détruisent lescamps palestiniens de Quarantina et Tell el Zaatar. Les milices palestiniennes tuent les habitants de la ville de Damour. Les dirigeants maronites réclament du secours et avalisent l'intervention syrienne. La Syrie envoie 40 000 hommes pour les soutenir et combattre les Palestiniens. Le président libanais et le chef de l'OLP sont convoqués à Riyad. L'Arabie Saoudite et l'Égypte leur demandent de reconnaître la légitimité de la présence des troupes syriennesau Liban, et l'officialisent par la mise en place de la Force Arabe de Dissuasion (FAD).

1978
15 mars. Les dirigeants israéliens du Likoud lancent l’Opération Rivière Litani et envahissent le Sud Liban.
28 mars. Israël retire ses forces contrainte par la résolution 425 des Nations Unies mais multiplie les incursions armées et provoque l'exode de 200 000 Libanais.
Juillet. Déploiement de la Force Intérimaire des Nations Unies auLiban (FINUL). Israël se retire du Liban mais confie le contrôle d'une "ceinture de sécurité" d'une dizaine de kilomètres de profondeur à "l'armée du Liban libre", une fraction isolée de l'armée régulière, pour empêcher l'avancée des forces palestiniennes dans l'extrême Sud.
Septembre. Les Maronites se rebellent ouvertement contre la présence des forces syriennes au Liban et la main-mise de la Syrie sur l’Etat libanais.


1982
Juin. Les forces de l’O.L.P. n’ayant jamais cessé d’attaquer Israël à coups d’artillerie légère ou de roquettes, l'armée israélienne lance une offensive errestre, assiège Beyrouth-Ouest et affronte les forces syriennes dans la Bekaa.
Août. Élection de Béchir Gemayel, considéré par certains comme un sympathisant inavoué d’Israël, à la présidence de la République. Une force multinationale est déployée à Beyrouth afin de superviser le retrait de l’O.L.P. du Liban. 14 septembre. Assassinat de Béchir Gemayel par un membre du Parti Socialiste National Syrien.
16 et 17 septembre. Des miliciens des Forces Libanaises investissent les camps de Sabra et Chatila quasiment encerclés par les forces israéliennes et se livrent à un carnage.
21 septembre. Élection d’Amin Gemayel, le frère de Bachir Gemayel, à la présidence. Les États-Unis offrent un soutien financier pour la reconstruction de l'administration, des infrastructures et de l'armée. Un accord est signé stipulant la fin de l'état de guerre et un retrait israélien conditionné par un retrait simultané des forces palestiniennes et syriennes. Amin Gemayel dissout le commandement de la Force Arabe de Dissuasion.

1983
Avril. Un attentat contre l'ambassade américaine tue 63 personnes et fait 100 blessés.
Août. La région du Shouf fait l'objet d'un conflitentre le Parti Social Progressiste (PSP) druze et les Forces Libanaises. Walid Joumblatt remporte la victoire et force les habitants chrétiens à l'exode.
23 octobre. Des attentats suicides causent la mort de 256 marines et 56 militaires français. Ces attentats sont revendiqués par une mystérieuse organisation chiite, le Jihad islamique. Les enlèvements d'Occidentaux se multiplient à Beyrouth sous la houlette du Hezbollah apparu en 1982 sous l'impulsion de l'Iran khomeyniste.

1987
Juin. Le premier ministre Rachid Karamé, favorable à la Syrie, est assassiné.

1988
Septembre. Le mandat d'Amin Gemayelarrive à terme et le parlement ne parvient pas à se réunir et à élire un nouveau président. Gemayel nomme son chef de l'état major, Michel Aoun, à la tête d'un gouvernement militaire intérimaire. Aoun se lance dans une guerre contre la Syrie. Celle-ci établit un autre gouvernement, qui lui est plus favorable, dirigé par Selim Hoss.

1989
Les efforts conjoints du roi Hussein deJordanie, du roi Fahd d'Arabie Saoudite, et du président Chadli d'Algérie aboutissent à un cessez-le-feu exhaustif et à une rencontre parlementaire visant à la "réconciliation nationale". L'assemblée nationale se réunit à Taef en Arabie Saoudite et adopte des amendements constitutionnels favorisant les communautés musulmanes. René Mouawad est élu président, mais il est assassiné 17 jours plus tard. Le parlement élit Elias Hraoui, un député maronite proche de la Syrie. Aoun s'oppose aux accords et tente d'étendre son contrôle aux régions chrétiennes contrôlées par les Forces Libanaises.

1990
Défaite du général Aoun, les États-Unis ayant entériné la tutelle de la Syrie sur le Liban en échange de son soutien à la Guerre du Golfe.

1992
Tenue des premières élections législatives depuis 1972. Rafiq Hariri est nommé premier ministre et tente de restaurer l'équilibre rompu par le boycott des élections par les chrétiens. La Syrie le dissuade de s'allier à l'opposition chrétienne.

2000
22 mai. Israël retire totalement sestroupes du Sud Liban en accord avec la résolution 425 votée (en 1978) par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

2004
La motion 1559 du Conseil de Sécurité de l'ONU exige que «toutes les forces étrangères quittent le Liban»afin de permettre la tenued’élections libres. La même motion demande aussique soit mis fin aux activités militaires de la milicechiite Hezbollah et réclame le déploiement de l'armée libanaise sur l'ensemble de la frontière.

2005
14 février. L'ancien premier ministre Rafiq Hariri est tué dans un attentat. La Syrie est pointée du doigt.
28 février. 70 000 Libanais,pour l’essentiel des Sunnites, des Druzes et des Chrétiens, manifestent contre la présence syrienne.
8 mars. Les partis pro-syriens organisent une contre-manifestation qui rassemble entre 500 000 et 800 000 personnes pour dénoncer la tentative d'ingérence des puissances occidentales dans les affaires syro-libanaises.
14 mars. L’opposition libanaise à l'occupation syrienne et au régime pro-syrien en place à Beyrouth rassemble de
800 000 à 1 200 000 personnes sur la Place des Martyrs et réclame la vérité sur l'assassinat de Rafiq Hariri,le départ de la présence syrienne et la tête du gouvernement d'Omar Karamé.
26 avril. L'ONU confirme le retrait total des forces militaires syriennes du Liban (sans se prononcer sur le retrait des services de renseignement).
19 juillet. Formation du gouver-nement de Fouad Siniora, sunnite, ami d'enfance et bras droit de feu Rafiq Hariri. À l'exception du bloc parlementaire du général Michel Aoun, l'ensemble des courants politiques y sont représentés, et notamment pour la première fois le Hezbollah.

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Fiche technique
Réalisation : Monika Borgmann, Lokman Slim et Hermann Theissen
Producteurs : Joachim Ortmans, Marie-Michèle Cattelain Philippe Avril, Lokman Slim et Werner Schweitzer
Coproduction : Lichtblick Film, Unlimited, Umam Production et Dschoint Ventschr
Idée originale : Monica Borgmann
Image : Nina Menkes
Montage :Anne De Mo et Bernd Euscher
Musique : FM Einheit

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de

remerciements à Aurore Cresson et Emmanuel Atlan

logos, textes & photos © www.zootropefilms.fr

Publié dans PRÉSENTATIONS

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