Secrets de famille
Secrets de famille comédie de Niall Johnson
avec :
Rowan Atkinson, Kristin Scott Thomas, Maggie Smith, Patrick Swayze, Tamsin Egerton, Toby Parkes, Liz Smith, Emilia Fox, James Booth, Patrick Monckton, Rowley Irlam, Vivienne Moore, Murray Mcarthur, Morgan Gower, Rupert Simonian, Alex Macqueen, Paul Viragh, Anthony Denham, Roger Hammond, Andrew Thomas Jones, Jack Ryan, Nazim Kourgli, Jack Zimmermann, Terry Alderton, David Schaal, Chrissie Cotterill, Rory Dorling, James Galloway, Max Murley et Kelly (le chien)
durée : 1h42
sortie le 10 mai 2006
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Synopsis
Le révérend Walter Goodfellow est tellement occupé à écrire ses sermons et à gérer la paroisse de son joli petit village anglais qu'il ne s'aperçoit même pas que sa femme, Gloria, est sur le point de céder aux avances de son professeur de golf. Il n'a pas non plus remarqué que sa fille, Holly, changeait de petit ami toutes les semaines, ni que son fils, Petey, était le souffre-douleur des petites frappes du collège…
Entre son couple qui n'en est plus un et ses enfants qui lui échappent, Gloria ne sait plus où elle en est. Même le chien du voisin lui tape sur les nerfs.
L'arrivée de Grace, la nouvelle gouvernante, va tout changer. Cette délicieuse vieille dame a une façon aussi efficace que définitive de régler les problèmes. Evidemment, cela peut faire quelques victimes…
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Notes de production
Tout a commencé par une rencontre entre l'agent littéraire Joel Gotler et la productrice Julia Palau lors d'une fête en octobre 2000. La productrice raconte : « Je cherchais une comédie originale qui puisse se tourner en Grande-Bretagne. Joel m'a dit qu'il avait un scénario génial de Richard Russo, un romancier lauréat du Pulitzer. Je connaissais bien le travail de Richard pour avoir déjà collaboré avec lui, et j'ai demandé à Joel de m'envoyer son script.
Bien que l'histoire ait été écrite pour se dérouler aux Etats-Unis, elle pouvait facilement être transposée en Grande-Bretagne. Une fois que nous avons pris une option dessus, nous avons cherché qui pourrait l'adapter. A l'époque, Matthew Payne et moi travaillions avec Niall Johnson sur un autre scénario. Lorsque nous lui avons proposé la réécriture, il a voulu essayer parce qu'il adore ce qu'écrit Richard Russo. »
Niall Johnson se souvient : « Dans son scénario, j'ai trouvé tous les éléments que j'aime dans ses romans : d'excellents personnages, drôles mais humains et touchants. L'aspect comédie était plus développé que dans ce qu'il écrit habituellement. Le potentiel était énorme. »
Niall Johnson a commencé par un travail d'adaptation sur le scénario, et les producteurs Julia Palau et Matthew Payne lui ont demandé par la suite d'être également le réalisateur du film. Plus de deux ans ont été nécessaires pour peaufiner le scénario de Secrets de famille.
Niall Johnson raconte : « Au départ, je devais d'abord seulement me charger de la réécriture. J'aimais la façon dont l'histoire était centrée sur les personnages, la chaleur que leur avait donnée Richard Russo. Ils se retrouvent en plus dans des situations délirantes ! C'est une histoire qui est aussi pleine d'humour noir, un régal ! Bien sûr, je me suis dit que j'aimerais bien réaliser un tel film… et quand Julia et Matthew m'ont demandé de le réaliser, j'ai bondi de joie !
Le scénario original était une comédie grinçante, avec un degré d'ironie qui tranche sur les comédies américaines habituelles en s'aventurant aussi dans l'absurde ! Le ton est finalement très britannique, proche de la tradition de tous ces films qui, sous des dehors très éduqués, osent tout. »
Secrets de famille est le troisième film de Niall Johnson comme réalisateur, mais le premier d'une telle envergure. Il confie : « Je crois qu'en additionnant les budgets de mes deux films précédents, on aurait à peine pu payer la collection de balles de golf de Patrick ! »
La production a connu des difficultés de financement, notamment parce que la réglementation au Royaume-Uni a été modifiée au moment où le projet se montait et qu'il a fallu repenser tout le financement. Ils ont finalement trouvé un soutien précieux chez Isle of Man Films.
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Le tournage
Après beaucoup de repérages, le tournage s'est déroulé en Cornouailles et dans l'île de Man. Crispian Sallis, chef décorateur et ensemblier oscarisé pour son travail sur Gladiator, Miss Daisy et son chauffeur et Aliens, le retour, raconte : « Nous voulions que Little Wallop, notre village anglais au nom fictif, soit un village comme on n'en avait encore jamais vu au cinéma. Après de longues recherches, nous avons découvert le hameau de St. Michael's Penkevil, non loin de Truro. Il était absolument parfait ! L'église, le presbytère, les cottages, tout était exactement comme nous le voulions ! Nous sommes partis ensuite pour l'île de Man, dont les somptueux paysages se mariaient à la perfection avec ce décor. »
Le réalisateur précise : « Pour le style visuel du film, le principe était de montrer une Angleterre idéalisée. Nous voulions que le village paraisse hors du temps. Avec Gavin Finney, le directeur de la photo, nous avons très tôt décidé de cadrer large parce qu'il y a cette idée de relation entre les gens et leur environnement, particulièrement avec la maison, qui est un personnage à part entière. »
Le chef décorateur se souvient : « Nous avions d'abord pensé aux environs de Londres, mais on a déjà souvent vu cette région au cinéma, et nous nous sommes orientés vers les Cornouailles. Il n'était pas encore question de l'île de Man à l'époque, mais quand nous sommes tombés sur St. Michael's Penkevil après avoir visité des centaines de villages, nous avons su tout de suite que c'était le lieu idéal. Nous avons rapidement trouvé la maison des Goodfellow, l'église et tous les lieux dont nous avions besoin.
Nous ne disposions pas d'un budget énorme, ni de beaucoup de temps de préparation, c'était donc un point positif que le village ne soit pas trop grand, qu'il ait juste assez de maisons pour raconter l'histoire. Il avait aussi une belle topographie, et nous sommes tombés sous le charme de l'église et de ses deux tours…
La maison des Goodfellow est le vrai presbytère du village. Il avait vraiment l'air authentique ! Il n'était pas particulièrement cinégénique en l'état, mais la base était là. Nous avons fini par faire plus de décoration que ce que j'avais cru au départ, parce que les couleurs étaient ternes. Il a fallu redécorer une grande partie des pièces.
Nous nous sommes dit que le foyer d'un pasteur devait refléter l'histoire de la maison, et qu'il était possible qu'il reste des vestiges du passé, peut-être même des pasteurs précédents. Quand j'ai cherché le lit conjugal, par exemple, je suis tombé amoureux de celui qu'on voit dans le film. Il avait l'air solide, avec un côté symbolique de ce qu'avait dû être le couple autrefois, et de ce qu'il pouvait redevenir. Les meubles racontent quelque chose sur la famille telle qu'elle était avant. »
Tourner en Angleterre en plein mois de février présentait quelques inconvénients pour les acteurs. L'histoire se déroulant en été, ils devaient porter des vêtements légers… Patrick Swayze raconte : « La scène du golf où Lance devient très entreprenant avec Gloria a été l'une des pires… Nous étions sur le haut d'une falaise à l'île de Man, et malgré le soleil, il faisait si froid que nous avions le visage violet… et il fallait jouer comme si c'était une belle journée d'été !
Il a fallu que j'affine un peu mon jeu de golf… On m'a dit que j'ai naturellement un bon swing, bien que je n'aie jamais touché un club de ma vie. Je ne sais même pas ce qu'est un handicap ! Je peux donner l'impression que j'ai un bon swing, mais en fait, mon plus proche contact avec le golf a été de trouver des termes qui puissent être lourds de sous-entendus salaces…
Bien qu'étant venu souvent en Grande-Bretagne, je ne connaissais pas l'île de Man. C'est un endroit magique, j'ai adoré les gens, et l'architecture m'a fait penser un peu à Camelot et au roi Arthur… C'est presque irréel tellement c'est beau ! Bien sûr, il ne faut pas oublier les fées… On m'a dit que chaque fois que je traversais le Fairy Bridge, il fallait leur dire bonjour. Je l'ai fait scrupuleusement, comme tous ceux qui ont travaillé sur le film ! »
La chef costumière Vicki Russell explique : « Nous avons cherché à ce que tout semble crédible et réaliste. Tout fonctionnait sans que les acteurs aient l'air « costumés » ou ressemblent à des caricatures. Rowan ne voulait pas porter le col de pasteur tout le temps, Kristin ne voulait pas ressembler à une femme toujours séduisante, toujours tirée à quatre épingles. Ils voulaient jouer de façon discrète, naturelle, pour qu'on s'intéresse d'autant plus aux personnages. Nous avons mélangé des vêtements vintage et des tenues dernier cri. Gloria s'habille aussi bien chez les marques que dans des boutiques d'artisanat.
Lorsque Niall et moi avons lu le scénario, nous avons tous les deux pensé à un long manteau pour Maggie Smith, avec une silhouette particulière, un peu à la Mary Poppins. En partant de cette idée, j'ai fait un cahier, une sorte de collage, un peu comme une collection de base que j'ai montrée à Niall. Cela lui a plu tout de suite, nous étions en phase.
J'ai bien aimé habiller Rosie Jones, cette étrange jeune fille, douce, polie, et psychotique ! Ses scènes se déroulent dans les années 60, et l'Angleterre était l'endroit le plus cool de la planète à cette époque !
Habiller Tamsin pour le rôle de Holly a été plus difficile. Elle est très jolie et pourrait facilement passer pour un top model, ce que nous voulions absolument éviter. Nous souhaitions aussi faire passer son innocence et son caractère encore enfantin lorsqu'elle ne se trouve pas avec ses petits copains, et ce n'était pas évident ! »
La jeune actrice raconte : « Nous avons tous eu très froid pendant le tournage. Je porte des tee-shirts, des shorts et des jupes courtes, et j'ai bu beaucoup de thé brûlant pour me réchauffer ! Holly est bien plus provocante que moi. Je mets plutôt du noir, elle adore le rose ! Elle a même une scène où elle est punk, avec un tee-shirt rose avec des mains brillantes imprimées sur ses seins… Jamais je ne porterais ça - même si finalement, c'était très amusant ! »
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Fiche technique
Réalisateur : Niall Johnson
Scénaristes : Richard Russo et Niall Johnson
Histoire originale : Richard Russo
Producteurs : Julia Palau et Matthew Payne
Casting : Jeremy Zimmerman et Andrea Clark
Chef costumière : Vicki Russell
Chef décorateur : Crispian Sallis
Chef monteur : Robin Sales
Compositeur : Dickon Hinchliffe
Directeur de la photographie : Gavin Finney, Bsc
Producteurs exécutifs : Steve Wilkinson, Anne Sheehan, Steve Christian, Marc Samuelson, Bertil Ohlsson et David Garrett
Coproducteur : Nigel Wooll
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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de
remerciements à Aurélie Pierre et Olivier Lebraud
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