Latitude zéro
Latitude zéro (vost) drame de Toni Venturi (interdit au -12 ans)
avec :
Debora Duboc et Claudio Jaborandy
durée : 1h25
sortie le 28 juin 2006
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Synopsis
Vilela, ancien policier militaire, trouve refuge à La dame d’or, un restaurant routier qui a vécu autrefois grâce à la proximité d’une mine d’or.
Lena, la propriétaire du restaurant, est sur le point de fermer son petit commerce où plus aucun client ne s'arrête jamais.
Elle est enceinte de huit mois d’un l’homme qui l’a abandonnée, le comandant Matos, ancien supérieur de Vilela. L’arrivée inattendue de celui-ci ravive cependant les espoirs de Léna. Il restaure le lieu et finit par conquérir son coeur aride. Cependant, il disparaît brusquement en emportant avec lui toutes les économies de Léna. Seule et en proie au désespoir, elle donne le jour à son enfant au milieu de l’immensité du sertão.
Un jour, Vilela réapparaît avec de nouveaux projets en tête : il déclare qu’il a emprunté l’argent pour leur bâtir un nouveau futur, pour construire un nouveau magasin pour eux deux, ou plutôt, pour eux trois. Léna est hésitante mais sent l’espoir à nouveau monter en elle. Leur relation violente et passionnée se consume alors comme le feu…
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Interview de Toni Venturi
- : « Comment percevez-vous aujourd’hui votre film ? »
Toni Venturi : « Je sens que c’est une oeuvre dérangeante. C’est le cinéma que je veux faire ; je pense qu’il est important de raconter des histoires qui font réfléchir, qui font naître des questions après avoir quitté la salle obscure. Une expérience cinématographique doit être transformatrice, même si elle ne fait que semer de petites graines dans les esprits de chacun. »
- : « Latitude zéro est un drame intimiste, psychologique ? »
T. V. : « Le cinéma contemporain est très porté sur les questions individuelles. Latitude Zéro est un film sur la femme brésilienne et une métaphore de mon pays, un Brésil violent, injuste, aux fortes inégalités. Le film évite tout type de psychologisme inhérent au mélodrame traditionnel ; cela reste à la charge du spectateur. La narration est directe, continue, presque en temps réel et riche en péripéties. Mes personnages, d’origine modeste, n’ont pas le temps de se poser des questions existentielles, ils n’alimentent pas de fantaisies romantiques, ils luttent simplement pour survivre. »
- : « Quelle est la proposition esthétique du film ? »
T. V. : « Le scénariste Di Moretti et moi avons fait une adaptation totalement cinématographique du texte théâtral de Bonassi. Nous avons éliminé une tonne de répliques et ancré tous les dialogues dans des situations concrètes. La mise en scène est absolument réaliste malgré la création de ce lieu mythique, de cette fin du monde. Le son direct est toujours présent, accentuant l’isolement dans lequel se trouvent les personnages. Il y a de la tension du début à la fin mais elle est chargée de lyrisme. Il n’y a pas d’espace pour le naturalisme vide que l’on retrouve à la télévision. »
- : « Latitude zéro dérange, c’est évident ? »
T. V. : « Je crois en l’intelligence des gens. Je ne me sens pas concerné par l’antagonisme cinéma commercial contre cinéma d’art et d’essai. Le cinéma a la fonction sociale de divertir mais aussi de provoquer, il se doit d’aller au-delà des idées reçues, de courir des risques. L’art ne doit pas apaiser, mais stimuler. Dans le monde médiatisé et consumériste où nous vivons, il est important qu’il existe des manifestations artistiques stimulantes pour le public. »
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Fiche technique
Réalisation et production : Toni Venturi
Scénario : Di Moretti
Préparation des acteurs : Marcio Aurelio
Production exécutive : Daniel Santiago et Lilian Sola Santiago
Décors : Helcio Pugliese
Son direct : Miguel Ângelo
Montage son : Eduardo Mendes
Assistant à la réalisation : Amilcar Claro
Direction artistique : Andréa Velloso
Musique : Livio Tragtenberg
Montage : Idê Lacreta
Direction de la photographie : Jacob Solitrenick
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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de
remerciements à Nadia Maschino
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