Slevin

Slevin policier de Paul McGuigan

avec :
Josh Hartnett, Bruce Willis, Lucy Liu, Morgan Freeman, Sir Ben Kingsley, Michael Rubenfeld, Peter Outerbridge, Stanley Tucci, Kevin Chamberlin, Dorian Missick, Mykelti Williamson, Scott Gibson, Sam Jaeger, Danny Aiello, Oliver Davis, Corey Stoll, Howard Jerome, Jd Jackson, Jennifer Miller, Sebastien Roberts, Robert Forster, Shira Leigh, Janet Lane, Nicholas Rice, Bernard Kay, Darren Marsman, Gerry Mendicino, Diego Klattenhoff, Rami Posner, Victoria Barkoff et Victoria Fodor
durée : 1h48
sortie le 28 juin 2006
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Synopsis
La vie n'est pas tendre avec Slevin. En quelques jours, ce jeune homme a perdu son appartement, découvert que sa petite amie le trompait, et s'est fait voler ses papiers. Décidé à souffler un peu, Slevin s'envole vers New York, où il va habiter quelque temps l'appartement d'un copain, Nick Fisher. La poisse ne va pas le lâcher pour autant, bien au contraire…
Le milieu new-yorkais est en ébullition. Deux de ses plus grands parrains, le Rabbin et le Boss, se livrent une guerre sans pitié. Autrefois complices, ils sont devenus les pires ennemis. Pour venger l'assassinat de son fils, le Boss est décidé à faire tuer celui du Rabbin. Il a chargé Goodkat de l'affaire. Celui-ci a un plan très simple : trouver quelqu'un qui doit énormément d'argent au Boss et l'obliger à exécuter la besogne en échange d'une annulation de dette. Le candidat idéal est… Nick Fisher.
Lorsque les hommes du Boss débarquent à son appartement, ils attrapent Slevin, qui n'arrive pas à dissiper le malentendu. Pour son malheur, Fisher doit aussi de l'argent au Rabbin, qui ne tarde pas non plus à lui mettre la pression. Slevin se retrouve coincé de tous les côtés. Son seul réconfort lui vient de la voisine de palier, Lindsey, avec qui il a peut-être une chance de se sortir du pétrin.
Mais au-delà des apparences, Slevin vient de plonger dans un jeu diabolique de manipulation et de vengeance qui n'a pas fini de surprendre. Il y a ceux qui tirent des coups de feu et ceux qui tirent les ficelles…

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Paul McGuigan : « Toute l'équipe du film et moi-même espérons que vous avez passé un excellent moment en découvrant Slevin. Une part importante de l’intrigue repose sur des éléments de surprise que nous vous serions reconnaissants de bien vouloir garder confidentiels vis-à-vis du public. Votre bienveillance est la garantie de son plaisir, et nous vous en remercions infiniment par avance. »
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Notes de production
Si Josh Hartnett, Sir Ben Kingsley, Morgan Freeman, Bruce Willis et Lucy Liu ont tous souhaité jouer dans Slevin, il y a une bonne raison. On la découvre peu à peu, en se laissant porter par ce thriller atypique et sophistiqué qui, sur une intrigue surprenante, nous entraîne dans les méandres d'un monde où manipulation et vengeance font bon ménage…
La malchanche ne frappe jamais au hasard…
C'est en 1997 que Jason Smilovic, le scénariste, imagina d'abord un personnage incroyablement malchanceux. Progressivement, son idée s'étoffa pour évoluer vers un thriller beaucoup plus retors qu'il l'avait lui-même supposé au départ, pour finir sur une histoire peuplée de personnages denses, forts, tous convaincus d'être les maîtres de la situation.
Robert S. Kravis, l'un des producteurs du film, raconte : « Lorsque nous avons découvert le scénario, la remarquable écriture nous a tout de suite frappés. L'intrigue vous prend et ne vous lâche pas, et cette histoire vous emmène loin de ce à quoi vous pouvez vous attendre. Le mélange des genres, les fausses pistes, y compris dans le ton, offraient une alliance unique. »
C'est FilmEngine, une société de production réunissant de jeunes producteurs proches de Josh Hartnett, qui prit en main le projet et décida de le proposer à Ascendant Pictures. Christopher Eberts, également producteur, confie : « Tout est allé très vite. Il était évident que l'histoire était excellente et que le potentiel de jeu du script était exceptionnel. » Le réalisateur écossais Paul McGuigan, qui avait développé une solide relation professionnelle avec Josh Hartnett sur Rencontre à Wicker Park, accepta rapidement de mettre le film en scène.

Paul McGuigan confie : « Au-delà de l'histoire et du ton décalé du film, quelque chose dans sa narration me plaisait énormément. Tous les personnages ont un parcours très particulier. Leurs destins vont se croiser et donner lieu à des rencontres, des chocs de personnalités qui sont souvent de véritables duels. Tous les protagonistes dépendent les uns des autres, d'une manière assez étroite, mais l'histoire avance d'abord par ce qu'ils se disent ou se font deux à deux. Du coup, le spectateur a toujours un coup d'avance sur les personnages. En termes de mise en scène, cette structure offrait la promesse de face-à-face spectaculaires. »
Ceux qui tirent les coups de feu, ceux qui tirent les ficelles…
Tyler Mitchell, producteur, explique : « Josh Hartnett était idéal pour le rôle de Slevin. Il a un tel charisme que l'on s'attache à son personnage aussi bien quand il est malchanceux que lorsqu'il réagit. La gamme de ce qu'il avait à jouer était incroyablement large et il devait pourtant rester cohérent par rapport à son personnage. Il est tout simplement brillant. » Paul McGuigan ajoute : « Tous les personnages ont quelque chose à cacher, tous possèdent leur part d'ombre et quelques cartes dans leur manche. On assiste à une partie dont on ignore le but mais où tous les coups sont permis. Slevin est au milieu et essaie juste de s'en sortir vivant. »
Jason Smilovic confie : « Pour le personnage du Rabbin, j'ai toujours imaginé Sir Ben Kingsley. Il a cette classe, cette extrême intelligence et joue à merveille le côté potentiellement menaçant. J'ai eu la chance d'être sur le plateau le premier jour où il endossé le rôle et j'ai été fasciné par la façon qu'il avait d'incarner cet individu. »
Ben Kingsley commente : « C'est un scénario très malin, inventif, qui vous promène dans des sentiments et une intrigue où rien n'est prévisible. On se perd avec Slevin dans ce labyrinthe de motivations, d'enjeux, jusqu'à ce que tout s'éclaire. Le film devient alors jubilatoire. C'est une histoire qui vous oblige à réfléchir, à vous souvenir, à observer. J'adore les films qui ne prennent pas les spectateurs pour des imbéciles. Celui-là leur demande un peu d'attention, mais il leur donnera beaucoup en retour. Mon personnage est à l'image du film, un mélange iconoclaste, c'est un religieux et un gangster. L'alliance est assez étrange et il la justifie de manière imparable… »
Lorsque Lucy Liu a signé pour le rôle de Lindsey, la voisine de palier de Nick Fisher qui va fortuitement rencontrer Slevin, ils ont décidé de réécrire le rôle pour valoriser tout le potentiel de l'actrice. On la découvre différente de ses précédents personnages. Avec l'énergie qui la caractérise, elle est encore plus pétillante, vive et d'une séduisante fraîcheur.
L'actrice confie : « Lindsey est médecin légiste. Elle a l'habitude de tout observer, de tout décortiquer et d'en tirer des conclusions. Avec ce qui arrive à Slevin, elle va avoir de quoi faire ! Jouer dans cette histoire était un vrai bonheur, mais le faire entourée d'une distribution de ce niveau était un honneur. Sur chaque scène, il y avait au moins deux de mes acteurs préférés, et ce n'étaient pas tous les jours les mêmes ! » Huit semaines avant le début du tournage, deux rôles clés, celui de Goodkat le tueur et celui du Boss, restaient à pourvoir. Paul McGuigan se souvient : « Nous étions certains de notre histoire et nous savions qu'elle était susceptible d'attirer les meilleurs, mais lorsque nous avons appris coup sur coup que Bruce Willis et Morgan Freeman avaient accepté, il nous a fallu un peu de temps pour croire à notre chance ! »

Bruce Willis incarne Goodkat, un tueur dont la méthode et la sophistication font froid dans le dos. L'acteur confie : « Goodkat est une synthèse de tout ce qui peut s'imaginer de plus classe et de plus cynique dans le monde du crime. Il n'a aucun scrupule, il ne s'embarrasse d'aucun faux semblant. Il fait le job et empoche l'argent. On sent cependant qu'il pense infiniment plus que ce qu'il veut bien dire et que les seules lois qui le guident sont les siennes. Rien ni personne ne peut le contrôler. »
Josh Hartnett commente : « Bruce a instantanément réussi à saisir le personnage. Il lui offre son allure, son sens du second degré. On ne sait jamais s'il va sourire ou s'il va tuer. Derrière ce masque, on devine des sentiments, on soupçonne des jugements, mais il faudra attendre pour avoir une chance de les percer à jour… »
Morgan Freeman intervient : « Bruce et moi partageons le même plaisir de jouer. Je crois que nous sommes venus sur le film pour les mêmes raisons. L'histoire est tout simplement fantastique et il y a des choses à jouer. J'ai adoré incarner un caïd du milieu new-yorkais. C'est assez inhabituel à jouer pour moi. Comme tous les personnages de ce film, le Boss est un mélange atypique. Il est au sommet de la chaîne du crime mais il pleure son fils. Il était le meilleur ami du Rabbin mais ils sont désormais ennemis jurés. Il vit dans le luxe, mais reclus dans sa paranoïa, juste en face de son pire adversaire. Le scénario vous entraîne au coeur de situations fascinantes. À chaque plan, chaque séquence, vous vous retrouvez à un tournant essentiel de l'histoire. La plupart des bons films n'offrent que quelques moments de cette intensité, mais là il y en a tout le temps. »
L'une des scènes les plus impressionnantes oppose Morgan Freeman et Ben Kingsley, qui sont ligotés dos à dos. Le réalisateur explique : « Vous avez là deux acteurs au sommet de leur art en train de jouer une partition hors pair. Ils ont tous les deux remporté un Oscar, leurs personnages ont toutes les raisons de s'en vouloir et ils sont là, réunis sans le vouloir. Autrefois, ils furent les meilleurs amis du monde. Ils ont commencé ensemble mais vingt ans plus tard, tous les sépare et une haine farouche les oppose. Avec cette scène, la boucle est bouclée, on comprend tout à coup le jeu qui s'est joué entre eux. C'est remarquablement excitant à filmer. Il faut alors capter tout ce qu'ils dégagent. »
Mettre en place le puzzle
Le tournage du film a débuté en janvier 2005 à Montréal, avant que l'équipe du film ne déménage pour une semaine de tournage en extérieurs à New York. Les prises de vues se sont achevées ensuite à Toronto.
Les deux immeubles qui abritent face à face le Boss et le Rabbin ont été inspirés au scénariste par des bâtiments qu'il avait découverts à Abingdon Square à New York. Pour le film, ce sont en fait deux façades d'un seul immeuble qui ont été numériquement placées de chaque côté d'une rue. Le superviseur des effets spéciaux Eric Robertson a utilisé des trucages invisibles pour créer l'univers de ces deux ennemis. L'effet a été incrusté à diverses vues de la ville pour obtenir un paysage réaliste. Le chef décorateur François Séguin s'est vu confier la lourde tâche de recréer l'univers des années 70. Les deux immenses appartements du Boss et du Rabbin ont été construits dans les mêmes décors. Pour limiter les coûts, c'est le cadre de vie du Boss qui a d'abord été aménagé, et toutes les scènes avec Morgan Freeman ont été tournées. Paul McGuigan a ensuite filmé la rencontre entre les deux caïds et l'ensemble du plateau a été redécoré pour devenir l'appartement du Rabbin.

Chaque décoration reflète le pouvoir et les goûts du maître des lieux. Morgan Freeman se souvient : « Paul McGuigan avait une vision très précise de l'histoire. Il la maîtrisait mieux que n'importe lequel d'entre nous. Il savait pour chaque scène quels étaient les enjeux. Il a su créer des ambiances différentes, des lieux propices aux rencontres. Il nous a toujours laissé la place de jouer tout en garantissant que nous donnions ce dont l'intrigue avait besoin. »
Josh Hartnett ajoute : « Paul sait parfaitement utiliser le langage des images. De la composition du cadre à l'insertion des flash-backs, il est remarquablement à l'aise avec la narration. Il fallait ce talent-là pour restituer l'histoire dans toutes ses dimensions. »
Paul McGuigan conclut : « J'espère que, comme tous les grands comédiens que nous avons eu la chance d'avoir, les spectateurs auront envie de plonger dans cette histoire surprenante. Elle était déjà fascinante alors qu'elle n'était que des mots sur le papier. Aujourd'hui, chacun peut la découvrir incarnée par un casting rare dans une forme éblouissante ! »
Fiche technique
Réalisateur : Paul Mcguigan
Scénariste : Jason Smilovic
Producteurs : Christopher Eberts, Kia Jam, Andy Grosch, Chris Roberts, Anthony Rhulen, Tyler Mitchell et Robert S. Kravis
Producteurs exécutifs : Don Carmody, Sharon Harel, Jane Barclay, Eli Klein et Andreas Schmid
Producteurs exécutifs : Aj Dix et Bill Shively
Coproducteur : Charles Jude Feuer
Coproducteur exécutif : Hannah Leader
Directeur de la photographie : Peter Sova, Asc
Chef décorateur : François Séguin
Chef monteur : Andrew Hulme
Chef costumière : Odette Gadoury
Compositeur : J. Ralph
Distribution des rôles : Tricia Wood, C.s.a. et Deborah Aquila, C.s.a.
Coordinateur des cascades : Steve Lucescu
Administrateur de production : Jacky Lavoie
1er Assistant réalisateur : Buck Deachman
Directeur de casting Canada : Robin D. Cook C.d.c.
Supervision de la musique : The Rumor Mill
Directeurs artistiques : Pierre Perrault et Colombe Raby
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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de
remerciements à Béatrice Laherrere et Paul Robert
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