• L’héritage

Publié le par 67-ciné.gi-2006













L’héritage drame de Gela Babluani et Ténar Babluani





avec :
Sylvie Testud, Stanislas Merhar, Olga Legrand, Pascal Bongard, George Babluani, Leo Gaparidze, Augustin Legrand et Guivi Sikharulidze


durée : 1h20
sortie le 20 septembre 2006


au cinéma


***

Synopsis
Jean, Céline et Pat arrivent à Tbilissi pour prendre possession d’un héritage. Accompagnés de leur traducteur, Nikolaï, ils rencontrent, dans le bus qui les conduit vers la montagne, un vieillard et son petit-fi ls qui transportent un cercueil vide. Les deux hommes se rendent chez le clan ennemi, où le grand-père doit être sacrifi é pour que cessent les rivalités entre leurs familles. Les français empruntent alors, à leurs côtés, le chemin vers ce village…


***

Notes de production
L’Héritage de Temur et Gela Babluani, ou l’autre Géorgie.
Jean Radvanyi : « La Géorgie est un pays déconcertant. Sans doute est-elle membre du Conseil de l’Europe avec ses deux voisins, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, concernée comme eux par la politique des "nouveaux voisinages" de l’Union. La capitale, Tbilissi, avec ses nouveaux commerces ou hôtels de luxe et ses bars du centre ville, où se pressent tard dans la nuit les expatriés en poste, les constructeurs d’oléoducs et les nouveaux riches géorgiens, peut encore faire illusion. La douceur du climat, la proverbiale hospitalité des Géorgiens prompts à partager leurs vins aux arômes si spécifiques, la beauté des monuments ont toujours fasciné le voyageur étranger.
Il n’est cependant pas nécessaire de gratter très fort pour découvrir l’envers du décor, celui d’un pays à l’économie délabrée, après une longue crise économique, doublée d’une véritable guerre civile qui laisse une large partie de la population exsangue. Et prendre Temur Babluani pour guide, c’est l’assurance de découvrir cette autre réalité, de plonger dans un monde de traditions séculaires et d’hommes forts, plus prompts à défendre leur honneur et les règles d’une société encore ancrée dans le passé que de s’attarder à la visite de son patrimoine touristique. C’est ce dont vont rapidement s’apercevoir Patricia, Jean et Céline (Sylvie Testud, Stanislas Merhar et Olga Legrand), qui parcourent les rues défoncées de la ville dans l’improbable véhicule de leur taciturne interprète (Pascal Bongard), attirés à Tbilissi par un improbable héritage, une maison fortifiée en ruine dans les montagnes de Géorgie occidentale.


Temur Babluani est originaire de Svanétie, cette région de montagne près de l’Abkhazie, réputée pour ses habitants farouches et belliqueux, méfiants envers les étrangers et qui réussit à maintenir, jusqu’à la soviétisation, une constante autonomie lui permettant de préserver une partie de ses traditions. Babluani lui-même les connaît bien, ces traditions, pour avoir dû s’exiler vers la capitale afin d’éviter les conséquences de ses frasques d’adolescent. Il fera toutes sortes de métiers avant d’entrer dans la première promotion (sous la direction de Tenguiz Abouladzé) de la toute nouvelle école de cinéma géorgienne, à la fin de l’ère soviétique. Depuis l’indépendance, il n’avait réalisé qu’un film de fiction et quelques documentaires, occupé comme bien d’autres cinéastes géorgiens à survivre en s’orientant vers les affaires : Babluani a repris une partie des vieux studios de la capitale (la première scène de
L’héritage y est tournée), finançant ses activités cinématographiques en transformant une partie des locaux en bar-restaurant et les anciens bunkers pour pellicules en dépôt réfrigéré de marchandises diverses…
Il nous avait déjà habitués, dans ses précédents films, à des personnages singuliers, déclassés, marginaux, illuminés et révoltés qui partagent ce respect profond des codes d’honneur qui régissent cette société géorgienne, jusqu’au sang versé. On se souviendra longtemps de la scène finale de son premier film,
La migration des moineaux, grandiose bagarre entre deux hommes qui luttent pour sauvegarder leur apparence et leur fierté. On sera fasciné par ses deux nouveaux héros, le jeune homme (George Babluani) qui accompagne son grand-père (Leo Gaparidze) à un sacrifice rituel, censé purger de vieilles querelles familiales, et qui le rattrapera dans sa logique cruelle.
Comme dans ses autres longs métrages, le monde de Babluani est un monde de violence. Violence sociale de la guerre civile (celle des années 1920 et celle du début des années 1990) de ses premiers films ou violence intérieure de ses héros en perpétuel déséquilibre. Mais cette violence est toujours teintée de tendresse comme celle des petits gestes du jeune homme qui accompagne son grand-père à la mort. Et c’est bien ce mélange de violence et de tendresse qui fait tout le prix des films de ce réalisateur géorgien à découvrir.
»
Jean Radvanyi est professeur à l’Inalco et coordinateur du Cinéma géorgien, Centre Georges Pompidou à Paris


***

Fiche technique
Réalisateurs : Temur Babluani et Gela Babluani
Adaptation et dialogues : Jacques Dubuisson
Directeur de la photographie : Tariel Meliava
Montage : Gela Babluani, Noémie Moreau et Anita Roth
Son : Jérôme Ayasse et Benjamin Rosier
Premiers assistants réalisateurs : Guledani Pridoni et Julien Darras
Scripte : Sabine Bauchart
Casting : Stéphane Batut et Gela Babluani
Costumes : Khatuna Tsrakaya
Chef maquilleur : Barnabichvili Gurami
Maquilleuse : Phoung Dallemagne
Décors : Xmaladze Temu et Claude Billois
Direction de production : Fanny Saadi, Spartak Partjani et Jean Baptiste Legrand
Direction de post-production Nabila Daniault
Montage son : Patrice Grisolet
Mixage : Didier Lozahic et Mathieu Dallaporta
Étalonnage : Nabila Daniault
Montage image (AVID) : Les Films de la Strada et Solimane
Enregistrement bruitages post-synchro auditoriums de mixage : Digital Factory
Producteurs : Les Films de la Strada et Quasar Pictures
Coproducteurs : Premium Films et Solimane Productions
Producteur exécutif : Fanny Saadi / Les Films de la Strada

***


présentation réalisée avec l’aimable autorisation de

remerciements à Thierry Dubourg
logos, textes et photos © www.mk2images.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article