• Hard Candy

Publié le par 67-ciné.gi-2006















Hard Candy thriller de David Slade





avec :
Patrick Wilson et Ellen Page


durée : 1h43
sortie le 27 septembre 2006



au cinéma



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Synopsis
Hayley et Jeff se sont connus sur Internet. Hayley est une très jolie adolescente de 14 ans et Jeff un séduisant photographe trentenaire. C’est elle qui a suggéré d’aller chez lui pour être plus tranquille, elle qui a voulu qu’il fasse quelques photos, elle qui leur a servi à boire et a commencé à se déshabiller…
Lorsqu’il se réveille, Jeff est ligoté et Hayley retourne tout chez lui. Elle a des questions à lui poser, et elle est décidée à obtenir des réponses. Elle sait qu’elle n’est pas la première adolescente à venir chez Jeff, elle veut découvrir ce qu’est devenue Donna Mauer. Sur le Net, elle a aussi appris comment on pouvait jouer avec un bistouri, et elle meurt d’envie d’essayer…


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Notes de production
Provocant, sexy, Hard Candy est un thriller atypique qui renverse les rôles et met les nerfs à vif... Une jolie adolescente rencontre un trentenaire. Un malentendu, trop de secrets, et le cauchemar commence…
Mis en scène par David Slade, le film joue avec les apparences, les non-dits, le suggestif, et nous entraîne de surprises en révélations. Sulfureux, provoquant, voici un film qui après vous avoir tenu en haleine, soulèvera beaucoup de questions personnelles…
Face à face
Le producteur David Higgins se souvient : « J’ai eu l’idée de Hard Candy en lisant un article de journal sur des jeunes filles au Japon qui entamaient des relations sur Internet avec des hommes plus âgés, leur fixaient rendez-vous, et les attendaient avec plusieurs amis pour les agresser… C’était une nouvelle approche de la notion de proie et de prédateur. J’ai resserré sur l’idée d’une seule fille, qui traque les types qui cherchent les adolescentes sur Internet. J’ai alors appelé Brian Nelson pour lui en parler. Si vous enfermez deux acteurs dans une même pièce pendant plus d’une heure et demie, il vous faut quelqu’un qui sache écrire sur les personnages, et pas seulement sur l’intrigue. J’avais lu une des pièces de Brian qui m’avait beaucoup plu, et je cherchais depuis longtemps un sujet sur lequel nous puissions travailler ensemble. »
Brian Nelson raconte : « Quand David Higgins m’a appelé, j’ai demandé à réfléchir… et j’ai rappelé le lendemain pour dire que j’étais d’accord. Le sujet m’a parlé, mais pour des raisons que je ne comprenais pas vraiment moi-même à l’époque. J’avais écrit quelque temps auparavant une pièce dans laquelle un homme tombe en panne dans le désert. Arrive alors une femme mécano qui fait semblant de l’aider mais met sa voiture en pièces, puis lui aussi… pour lui apprendre qu’il ne faut jamais se retrouver en détresse. La graine était donc déjà semée. »
Michael Caldwell, également producteur, explique : « Lorsque Rosanne Korenberg, la productrice exécutive, m’a donné le scénario, elle m’a convaincu en une seule phrase. Elle m’a dit : "Un homme de 32 ans et une fille de 14 ans se rencontrent par Internet et décident de sortir ensemble. C’est elle le prédateur." »
David Higgins reprend : « Je n’avais encore jamais vu un tel personnage, une justicière de 14 ans. C’est tout simplement - et c’est comme cela que je l’ai présentée à Brian - un Hannibal Lecter de 14 ans… »


Brian Nelson précise : « Dans chaque grand film avec deux personnages, Le limier par exemple, les deux sont liés l’un à l’autre. C’est une chose que j’ai retrouvée dans la manière dont Patrick Wilson et Ellen Page ont travaillé : ils rebondissaient l’un sur l’autre, ils se donnaient des suggestions, des conseils. A un certain niveau, même si c’est une danse de mort qu’ils effectuent, leurs personnages se comportent de la même façon. Hayley et Jeff ont besoin l’un de l’autre, ils s’aident l’un l’autre - bien que différemment de ce qu’ils avaient prévu au départ. »
Le producteur Michael Caldwell note : « Elle conduit l’action, mais c’est lui qui vit cette expérience cathartique. Ils sont comme des miroirs l’un pour l’autre. »
David Higgins précise : « Nous ne voulions pas finir en expliquant ou en justifiant pourquoi Hayley fait ce qu’elle fait. C’est au public de décider si les personnages ont le sort qu’ils méritent ou si tout est allé trop loin. J’aime l’idée que les gens se posent la question en sortant de la salle. »
Brian Nelson observe : « Nous n’avons pas voulu livrer un message du genre "la pornographie enfantine est mal". C’est une évidence, mais ce n’est pas sur cela que nous interpellons le public. La vraie question est : que devient-on si l’on choisit la vengeance ?
Nous rêvons tous de ce que nous pourrions infliger aux meurtriers et aux pédophiles, mais si on le faisait vraiment, quelle genre de personne deviendrions-nous ? Les gens qui ont lu le scénario, les hommes en particulier, m’ont tous dit que cela les avait fait réfléchir à leur propre comportement. En ce sens, c’est un film qui provoque. »
David Higgins note : « Vous pouvez prendre l’histoire au niveau le plus simple, celui où un sale type n’a que ce qu’il mérite. Ou vous pouvez la prendre à un niveau plus complexe, et vous demander qui est vraiment puni. » Brian Nelson intervient : « C’est cela qui importe : qui est vraiment puni ? Le scénario a évolué : à l’origine, nous avions écrit une Hayley plus fière d’elle et de ses actes. A présent, elle est en partie fière, mais aussi torturée. Toutes les émotions se jouent sur son visage, et Ellen, Patrick et David Slade ont merveilleusement réussi à faire passer cette notion. »

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Hayley
David Slade commente : « Ellen Page est stupéfiante dans son interprétation de Hayley. Elle en a fait un personnage que l’on aime et que l’on déteste, avec la même intensité ! Son interprétation a changé ma perspective sur l’histoire et, dans une certaine mesure, sur Hayley. Elle l’a rendue plus concrète et plus complexe. »
Ellen Page raconte : « La lecture du scénario m’a épuisée nerveusement. J’ai senti que je devais faire ce film. Le personnage de Hayley est fantastique, c’est rare d’avoir un personnage de cet âge aussi bien écrit, aussi profond. Elle est passionnée, et j’étais très excitée d’entrer à l’intérieur de sa tête.
Hayley est fatiguée de ce qui se passe dans le monde, elle décide de prendre les choses en main parce que personne ne veut voir en face comment les adolescentes peuvent être regardées sexuellement. Je crois que ça la rend malade et qu’elle en a assez. Elle essaie de surmonter cela. Et ensuite, c’est simplement une bataille pour savoir qui a raison et qui a tort. Qui a franchi la limite ? Qui est bon, qui ne l’est pas ? Allez savoir…
Commencer à répéter, à parler, à bouger comme Hayley m’a beaucoup aidée. C’est formidable d’entrer en amont dans ses émotions, mais la dimension physique est aussi d’une aide précieuse.
Il faut savoir d’où vient le personnage et rester en contact avec cela. J’ai cherché des aspects d’elle qui me ressemblent, même si nous n’avons pas beaucoup d’expériences en commun. Une partie d’elle restait avec moi quand je rentrais à la maison. Il est difficile de se défaire d’un tel personnage.
Une jeune fille rencontre un homme par Internet… C’est leur histoire à tous les deux. C’est aussi celle de Donna, la fille disparue. C’est comme si tout le monde était à la fois une victime et un bourreau. C’est une histoire de compromis, de décision de vie ou de mort, de passion.
Ce film n’est pas à prendre au sens littéral, mais je trouve la détermination de ce personnage magnifique. Bien sûr, elle dépasse les bornes. Le concept du bien et du mal est malmené dans ce film. Je suis certaine qu’il déstabilisera aussi l’esprit des gens ! J’espère aussi que le film ouvrira leurs yeux sur certaines questions à propos des adolescentes. »


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Fiche technique
Réalisateur : David Slade
Scénario : Brian Nelson
Producteurs : David Higgins, Richard Hutton et Michael Caldwell
Producteurs exécutifs : Paul G. Allen, Jody Patton et Rosanne Korenberg
Directeur de la photographie : Jo Willems
Chef électricien : Walter Bithell
1er assistant réalisateur : Barry Wasserman
Chef monteur : Art Jones
Etalonnage : Jean-Clement Soret

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de

remerciements à
Paul Robert
logos, textes & photos © www.metrofilms.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

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